Vous êtes tranquillement installé dans votre canapé en train de regarder la télévision. Vous saisissez la télécommande quand tout à coup, votre chat bondit sur votre bras et mord votre main avant de détaler alors que vous criez : « Mais il est fou ce chat ! ». Vous commencez à avoir de sérieux doutes sur la santé mentale de votre animal que vous soupçonnez d’être devenu un psychopathe. Rassurez-vous ce genre d’incidents assez courant est explicable et il existe des solutions.
Le chat vivant en milieu clos manque fréquemment d’activités autonomes pour passer le temps notamment en l’absence de ses adoptants. Il a tendance à rechercher activement une source de stimulation pour dépenser l’énergie accumulée (Miaulements intempestifs, destructions du mobilier par le chat, sont des comportements fréquemment observés).
Il va donc être à l’affût du moindre bruit ou mouvement. En outre, il n’hésitera pas à attaquer par surprise la cheville sauvage qui passe dans le couloir, l’humain étant souvent la seule source d’activité présente dans son environnement.
Elles se déroulent ainsi : le chat se tient en embuscade derrière un coin de mur ou un meuble, s’élance et bondit sur le pied de son adoptant qu’il saisit avec ses pattes antérieures. Ensuite, il mord et s’enfuit en courant. Il lui arrive parfois de resserrer son étreinte et de donner des coups de boutoir avec ses membres postérieurs comme il le ferait au moment de la capture d’une proie ou d’un jouet.
D’autres parties du corps peuvent être ciblées, surtout si les adoptants ont pris pour habitude de jouer avec leur chaton en utilisant leurs mains comme jouets. Il est donc essentiel d’utiliser un jouet suffisamment long et éloigné de la main pendant les séances de jeu (jouets plumeaux pour chat par exemple).
Le chat attaque ce qui est à sa portée. Lorsqu’il se trouve à nos côtés sur le fauteuil où nous sommes assis, nos mains, voire notre visage, peuvent être des cibles potentielles. En revanche, lorsque nous nous déplaçons dans l’environnement, les parties de notre corps les plus accessibles sont nos chevilles. Le mouvement étant le déclencheur, minou sera d’autant plus enclin à attaquer de nouveau si son adoptant remue son pied et/ou crie pour se dégager de cette étreinte. Cet ajout de stimulation supplémentaire va exciter le chat davantage et ne fera que renforcer ce comportement.
Vous l’aurez compris, si vous subissez une « attaque de jeu », il est primordial de ne pas bouger, ne pas crier, mais au contraire de s’immobiliser autant que possible sans faire de bruit afin de faire cesser le comportement d’attaque.
Idéalement, pour éviter de subir cette situation désagréable, il est fortement conseillé d’agir en prévention en fournissant suffisamment d’enrichissement dans l’environnement de votre chat pour combler ses besoins en activités. Par exemple vous pouvez ajouter :
De nombreux témoignages de personnes rapportent le fait que lorsque leur chat est câliné, celui-ci mord soudainement la main qui le caresse. La morsure est généralement un léger pincement et rares sont les blessures observées. Cependant, l’effet de surprise plonge les personnes victimes de ce comportement dans l’incompréhension la plus totale tant leur chat, couché sur leurs genoux, semblait paisible et détendu avant d’infliger cette morsure.
Les chats qui adoptent un tel comportement, communément désignés comme « caressés-mordeurs », ont une tolérance limitée à la caresse qui est variable d’un individu à l’autre. Il faut savoir que la recherche de proximité avec l’humain n’a pas obligatoirement comme finalité la recherche de câlins. En effet, un chat peut aimer se coucher sur les genoux de son adoptant mais ne pas supporter les caresses.
Celles-ci deviennent irritantes, soit parce qu’elles s’éternisent ou parce ce qu’elles ciblent des parties du corps particulièrement sensibles, le chat « caressé-mordeur » manifeste son inconfort par des signes d’irritation qui passent souvent inaperçus aux yeux de l’humain par méconnaissance du langage félin. Le chat peut mordre en dernier recours pour faire cesser la caresse. En l’absence récurrente de réaction de l’humain face aux signes d’irritation exhibés par le chat, celui-ci utilisera directement la morsure les fois suivantes.
Pour éviter de rendre votre chat « caressé-mordeur », il est nécessaire de tenir compte des recommandations suivantes :
Si vous constatez chez votre chat un changement soudain de comportement, le bon réflexe en premier lieu est de faire vérifier son état de santé auprès d’un vétérinaire.
Le chat est un animal qui n’extériorise pas ou très peu sa douleur, il est donc important d’observer tout changement dans son attitude (irritabilité, tendance à mordre), dans sa manière de se mouvoir (boiterie, démarche hésitante), dans ses postures corporelles (tension, position de couchage inhabituelle ou prostrée) etc.
Effectivement, l’attaque est une des réactions possibles face à un stress intense ressenti lorsque le chat a peur et n’a pas de possibilité de fuite. Voici quelques contextes d’agressions fréquemment rencontrés :
Afin d’anticiper les agressions potentielles, il est nécessaire de bien comprendre les modes de communication du chat. Étudier le langage corporel du chat permet d’identifier son état émotionnel. Vous pouvez ainsi déterminer si celui-ci est content, détendu, stressé ou s’il a peur rien qu’en observant la position des différentes parties de son corps (posture générale, queue, oreilles, pupilles).
Punir votre chat n’est pas une solution et ne ferait qu’aggraver la situation en ajoutant une source de stress supplémentaire qui pourrait se traduire par une augmentation du risque de blessures envers vous.
Dans le cas où vous êtes attaqué par votre chat et qu’il vous mord, la première chose à faire est de rester calme et immobile pour qu’il relâche son emprise le plus rapidement possible. Utilisez une couverture, un vêtement, un coussin, pour mettre de la distance entre vous et votre chat afin de pouvoir l’isoler dans une pièce le temps qu’il se calme. En cas de blessure, consultez votre médecin traitant sans tarder.
Si jamais votre chat continue à vous attaquer, que vous commencez à en avoir peur et que vous ne savez pas quoi faire, contactez-nous ! Nous avons l’habitude de gérer ce type de problématique et nous mettrons tout en œuvre pour vous aider et vous apporter des solutions personnalisées.
Rédaction par Sophie Legrand
Éduchatrice et auxiliaire vétérinaire spécialisée
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